David Lynch – Lithos 2007-2009, estampes et courts métrages

« Avant de faire des films, je voulais être peintre. J’ai d’ailleurs suivi des cours aux Beaux-Arts de Pennsylvanie lorsque j’avais 17 ans. J’étais obsédé par la peinture et l’image fixe », confie David Lynch. Si, après avoir suivi des cours aux Beaux-Arts de Pennsylvanie lorsqu’il avait 17 ans, il a finalement décidé de se tourner vers le cinéma, le maître n’en demeure pas moins un fervent amateur d’art et un plasticien de talent. Depuis plusieurs années, il réalise, en parallèle de son activité de réalisateur, des dessins, des aquarelles, des photographies, des toiles et des installations sonores.

Certaines de ses créations ont déjà été présentées à la Fondation Cartier, en 2007. C’est d’ailleurs à cette époque, qu’Hervé Chandès – directeur des lieux – lui a fait découvrir l’ancien atelier de lithographie parisien Idem, où ont travaillé Matisse, Picasso et Miró, parmi tant d’autres. Depuis, Lynch y a passé une bonne partie de son temps libre, donnant naissance à une centaine de lithographies.

Il investit aujourd’hui le Musée du Dessin et de l’Estampe Originale de Gravelines. Au rez-de-chaussée, l’artiste dévoile Suite de Paris, un ensemble de 12 estampes tirées en rouge, jaune et noir, sur des plaques de Zinc. Une autre série, plus conséquente, regroupe 62 tirages en noir et blanc, imprimés sur papier japon, parmi lesquelles le fameux I see Myself – qui donna son titre à sa première exposition de lithographies française, aux Galeries Lafayette, en 2008.

Comme au cinéma, Lynch travaille méticuleusement son cadre et explore des thèmes qui lui sont cher (la solitude, l’amour, l’érotisme, les rêves et la mort) à travers chacune de ses images fixes. « Tout cela est enrichi par les qualités organiques de la pierre, de l’encre et du procédé », confie-t-il. Décidément, l’homme transforme tout ce qu’il touche en or…

En attendant la rétrospective intégrale de ses films à la Cinémathèque Française – du 13 au 31 octobre – vous pouvez découvrir, dans l’espace de projection du sous-sol, ses trois premiers courts métrages : The Alphabet, The Amputee et The Grandmother. Une véritable partie de plaisir.

David Lynch : Lithos 2007-2009, estampes et courts métrages

Musée du Dessin et de l’Estampe Originale – Gravelines

Jusqu’au 17 octobre

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Les lithos de Lynch chez Items éditions

4 Comments on “David Lynch – Lithos 2007-2009, estampes et courts métrages

  1. Je ne connaissais pas ce travail-là… et c’est loin d’être nul (comme on pourrait le penser).

    On sent que Lynch connait bien son affaire, et il a une réelle sensibilité picturale de ce coté-là aussi. Ses lithos me font un peu penser (bêtement) aux travaux de Die Brücke, avec ce coté très expressionniste allemand, en plus moderne… j’aime beaucoup.
    Je trouve ça très fort o_o !

    • J’avais déjà vu certains de ses travaux de litho lors d’une expo aux Galeries Lafayette, j’avais beaucoup aimé. Mais étant fan de Lynch devant l’éternel, quoiqu’il fasse, je suis quasi sûre d’être conquise :) En tous cas, comme tu dis, cette facette là de son travail aussi est intéressante. Et j’adore les photos de lui à l’atelier de Montparnasse !

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