L’Empire de la Mort

Depuis les débuts de son existence, l’homme a honoré ses morts en créant des monuments où se trouvaient amalgamés les os des défunts. Des chapelles sépulcrales aussi splendides que macabres furent bâties. Des ossuaires gigantesques furent constitués. On faisait peindre les crânes des morts de l’année par les artistes les plus talentueux. On allait changer les vêtements de ses momies et leur offrir des fleurs le jour de la fête des morts. Partout dans le monde, la mort était vue comme un nouveau commencement. Ce que nous appelons un memento mori était également un memento vitae.

On assène aujourd’hui que la mort est le dernier tabou. Mais la brillanté étude menée par Paul Koudounaris dans son livre « L’Empire de la Mort » nous montre qu’il n’en a pas toujours été ainsi. Dans le monde moderne, occidental, nous avons fini par considérer la mort comme une frontière. Depuis les Lumières, comme l’a montré Jean Baudrillard, nous avons suivi une évolution au cours de laquelle « la mort a peu à peu cessé d’exister ».

Commençant par étudier le fétichisme des ossements dans l’Antiquité, Paul Koudounaris analyse avec brio le rôle de ces remarquables mémoriaux que sont les ossuaires et les charniers au sein des cultures qui les ont créées ainsi que les mythologies et les folklores qu’ils ont suscités. Le voyage de Koudounaris nous mène de Palerme à Paris, en passant par l’Allemagne, l’Autriche, la Bolivie, l’Égypte, l’Espagne, la Grèce, le Pérou, la Slovaquie ou encore la Suisse. Partout, il a photographié des sites spectaculaires qui nous font envisager la mort sous un jour nouveau.

L’Empire de la Mort est un livre d’utilité publique, aussi déconcertant qu’instructif, aussi sombre qu’éblouissant. Il vous donnera, je l’espère, envie de découvrir ou redécouvrir les Catacombes de Paris, le véritable empire de la mort, dont le livre tire son nom.

It is sometimes said that death is the last taboo, but it was not always so. For centuries, religious establishments constructed decorated ossuaries and charnel houses that stand as masterpieces of art created from human bone. These unique structures have been pushed into the footnotes of history; they were part of a dialogue with death that is now silent. 

The sites in photographed and studied for the book « The Empire of Death » range from the Monastery of Santa Maria delle Grazie in Palermo, where the living would visit mummified or skeletal remains and lovingly dress them; to the Paris catacombs; to fantastic bone-encrusted creations in Austria, Cambodia, the Czech Republic, Ecuador, Egypt, Germany, Greece, Italy, Peru, Portugal, Serbia, Slovakia, Slovenia, Spain, Switzerland, and elsewhere. 

Paul Koudounaris visited more than seventy sites for this book. He analyzes the role of these remarkable memorials within the cultures that created them, as well as the mythology and folklore that developed around them, and skillfully traces a remarkable human endeavor. 

A must-read.

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A PROPOS DE L’AUTEUR / ABOUT THE AUTHOR

Paul Koudounaris vit à Los Angeles où il a obtenu un doctorat en Histoire de l’Art à UCLA. Pour la rédaction de ce livre, il a visité et photographié dans près de 20 pays plus de 70 sites contenant soit des ossements humains, soit un ossuaire d’église et un charnier.

Paul Koudounaris has a doctorate in Art History from the University of California, and has written widely on European ossuaries and charnel houses for both academic and popular journals. He lives and works in Los Angeles.

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INFOS TECHNIQUES

L’EMPIRE DE LA MORT
Histoire culturelle des ossuaires et des charniers
Paul Koudounaris

Relié sous jaquette, 30,5 x 22,5 cm
300 pages, 224 illustrations
EAN 978 2 84105 2 776         49 €

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http://empiredelamort.com/

Photos © Paul Koudounaris / empiredelamort.com  & Wikimedia Commons

Remerciements particuliers à Catherine Philippot.

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