Portrait | Alice Barnole

Dans L’Apollonide, souvenirs de la maison close de Bertrand Bonello, Alice Barnole incarne Madeleine, une envoûtante prostituée. Défigurée par un client, elle participe alors aux tâches quotidiennes de la maisonnée… ou expose sa mutilation à qui veut bien payer le prix fort. Un rôle difficile et sans détours pour une actrice qui crève l’écran.

Véritable caméléon, elle a accepté de jouer le jeu le temps d’une séance photo et d’une interview.

ACTION !

Quel est votre parcours?

J’ai commencé le théâtre dans une compagnie en province, puis au lycée, j’ai passé un bac option théâtre (truc de paresseuse) et puis je suis montée à Paris, pas pour conquérir la ville mais par amour (ooooooh) mais ça c’est une autre histoire. Ici j’ai fait l’École de théâtre Les Enfants Terribles puis le Studio de l’Aigle. J’ai essayé un peu la fac aussi, par bonne conscience, mais rien de concluant…

Comment s’est passée la rencontre avec Bertrand Bonello pour L’Apollonide ?

A l’époque je travaillais avec une production sur le développement d’un long métrage, et on m’a dit que Bertrand cherchait de la figuration pour un film sur les maisons closes. L’idée c’était de me faire un petit cachet, mais en le rencontrant, il a voulu me faire passer des essais. Pour mon plus grand bonheur. Et d’essais en essais…. j’ai fini défigurée !

Vous étiez supposée jouer Pauline, une nouvelle arrivée dans la maison close. Comment passer du rôle de Pauline à celui de Madeleine, la séduisante mutilée?

Avec de l’âge ! Je pense que je ne faisais pas assez jeune pour être cette « petite ». Tout bêtement.

Quels sont les rôles que l’on vous propose majoritairement?

Jusqu’à présent pas beaucoup je l’avoue. Ou alors des rôles de prostituée. Ce qui témoigne vraiment d’une grande imagination, vous le remarquerez….

Qu’est-ce qui vous accroche dans ce métier?

Ce n’est pas le métier en lui-même je crois parce qu’il est plutôt dur. C’est ce qu’il procure. A soi et aux autres. Cette chance de pouvoir être tellement de personnages, de pouvoir vivre tellement de vies, quand on a peur que la sienne ne soit pas assez remplie, ou bien trop courte pour cela.

Le rôle idéal..?

Le prochain qu’on m’offrira.

Quels sont vos projets à venir?

J’ai un rendez vous chez le dentiste demain, et un long métrage pour la fin de l’année, qui se passe dans le milieu du catch dans les années 60. J’ai vraiment hâte ! Je continue d’écrire aussi, j’ai un script sur le feu.

Le mot de la fin?

Je me suis vraiment amusée à faire ces photos avec vous ! Merci beaucoup !

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Alice Barnole

Interview et photographies : Javel

Stylisme : Diane Drubay

Remerciements particuliers à Camille Hemour et à Diane

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