Jan Fabre | Gisants

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Deux ans après le succès de Piètas à la Biennale de Venise, Jan Fabre transforme la Galerie Templon en chambre sacrée. Les deux espaces de la galerie accueillent un couple de gisants en marbre de Carrare accompagné de sculptures de cerveaux habités d’insectes et de plantes. Après s’être emparé du thème de la pièta, Jan Fabre se confronte à la tradition séculaire de la mise en scène de la mort.

L’artiste rend hommage à deux personnalités dont les découvertes ont éclairé le siècle passé : Elizabeth Caroline Crosby (1918-1983), neuro-anatomiste américaine et Konrad Zacharias Lorenz (1903-1989), biologiste et zoologiste autrichien. Fervent défenseur du dialogue entre les champs de la connaissance, Jan Fabre a déjà travaillé sur les neurosciences, notamment avec le film Is the brain the most sexy part of the body ? (2007)

Si les sculptures funéraires invitent à la méditation sur la vanité de l’existence, la mise en scène de Jan Fabre questionne les liens de l’homme avec la nature et sa propre nature. Le cerveau, siège de l’intelligence et de la créativité, apparaît comme un protecteur, un guide possible dans l’au-delà. Les insectes – papillons, abeilles, araignées, scarabées – adoptent la fonction traditionnellement dévolues aux chiens ou aux lions des sépultures royales, posés aux pieds des gisants : celle de la résurrection.

Photos Fanny G. © Roughdreams.fr

Two years after the success of Piètas at the Venice Biennale, Jan Fabre is transforming Galerie Templon into a sacred chamber. The gallery space will play host to a pair of effigies in Carrare marble accompanied by sculptures depicting brains inhabited by insects and plants. Having previously tackled the subject of pièta, Jan Fabre now turns his attention to the secular tradition of displaying death.  

Fabre pays homage to two figures whose discoveries enlightened the 20th century: Elizabeth Caroline Crosby (1918-1983), an American neuro-anatomist, and Konrad Zacharias Lorenz (1903-1989), an Austrian biologist and zoologist. As a fervent advocate of inter-disciplinary dialogue, Jan Fabre has already addressed the neurosciences, primarily in his film Is the brain the most sexy part of the body? (2007)
 
If funerary sculptures invite us to meditate on the vanity of existence, the settings created by Jan Fabre question humanity’s ties with nature and its own nature. The brain, seat of intelligence and creativity, appears as a protector, a possible guide to the beyond. Insects—butterflies, bees, spiders and beetles—adopt the function traditionally reserved for dogs or lions in royal sepulchres, posed at the effigies’ feet: the promise of resurrection.

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Jan Fabre – Gisants

du 28 février au 20 avril 2013

Galerie Daniel Templon
30 rue Beaubourg
75003 Paris

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http://www.danieltemplon.com/

http://janfabre.be/

 

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