Ray Caesar | A Gentle Kind of Cruelty

Du 22 janvier au 19 février 2011, l’artiste anglais Ray Caesar, basé à Toronto, revient à la Galerie Jonathan LeVine (NYC) pour une quatrième exposition personnelle intitulée A Gentle Kind of Cruelty. Caesar a donné à sa nouvelle série d’œuvre une matière plus proche de la peinture qu’il ne le faisait précédemment. Les paysages oniriques de l’artiste mettent en scène d’étranges créatures au teint de porcelaine. Ces personnages hybrides, mi femme-mi enfant, parfois dotés de tentacules ou autres attributs animaliers, portent tous des costumes élaborés évoquant à la fois les ères baroques et victoriennes et une ère future, encore inconnue.

Caesar travaille grâce au logiciel Maya, utilisé dans l’industrie du film et du jeu-vidéo. Grâce à ce logiciel, il crée des squelettes de personnages en 3D dont il peut décliner les poses à l’infini. Il appose ensuite sur ces « squelettes » de riches textures : peau, cheveux, cils, ongles, etc, avant de les placer dans des environnements 3D qu’il a crées, à la manière d’un architecte. Ce procédé méticuleux fait intervenir à la fois des éléments du dessin, de la peinture, du collage et de la sculpture. En ce qu’il lui permet de maîtriser totalement les tenues, les poses, les décors et la lumière, l’art de Ray Caesar se présente comme une extension directe d’une des obsessions primaires de ce dernier, à savoir : jouer à la poupée. Le rêve, l’évasion, la cruauté humaine et la manipulation sont quelques uns des thèmes récurrents dans les œuvres de l’exposition. Caesar transporte le spectateur dans des sanctuaires qu’il a imaginés pour ces femmes-enfants fantomatiques, détentrices de macabres secrets et de vérités cachées.

Voici quelques pistes de lecture – très troublantes-, livrées par Ray Caesar lui-même, pour mieux comprendre son travail sur cette exposition :

« Le titre de l’exposition est “A Gentle Kind of Cruelty” (Une douce sorte de cruauté) en référence aux trois dernières années de psychanalyse que je viens de traverser. Je vois la psychanalyse comme une très douce sorte de cruauté parce qu’elle me ramène à des périodes que je préfèrerais oublier. Je souffre de Trouble Dissociatif de l’Identité… ça a été une drôle de période pour moi et pour la plupart, mon temps n’a pas été du temps perdu…plus une sorte de « temps distordu ». J’entre dans une sorte de transe qui ressemble à un profond rêve éveillé et une autre part de moi prend le dessus…

L’œuvre « Calamity » représente un peu ce que ça fait… une minute vous allez bien et puis vous vacillez avant de tomber sans que ça prévienne. L’œuvre s’inspire vaguement de « La Balançoire », une peinture de Jean Honoré Fragonard que j’ai toujours aimée et de François Boucher qui peignait des amours interdites dans une sorte de paradis. » (source)

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For the english version, please click here.

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www.raycaesar.com

www.jonathanlevinegallery.com

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